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| Officier congolais Photo actualite.cd |
Certains habitants de la localité de Rurambo précisent qu’il était aux environs de 16 heures lorsque les Forces Armées de la République Démocratiques du Congo ont investi la localité. Ils étaient très nombreux, souligne l’une des sources.
»J’ai vu plus de cinquante militaires avec mes propres yeux. Il y avait un autre groupe de l’autre côté, je n’ai pas pu compter l’effectif », rapporte cet habitant de Rurambo qui indique qu’il s’est ensuite sauvé dans sa maison.
Une dizaine de rebelles étaient déjà capturés avant l’assaut de Rurambo.
»Les forces gouvernementales que j’ai vues à travers la fenêtre de ma maison détenaient déjà une dizaine d’hommes sans uniformes, probablement des burundais », affirme un autre habitant de ce village.
Ces sources indiquent que d’habitude, les rebelles burundais se retirent à la moindre approche des forces gouvernementales pour revenir après leur départ.
»Je ne sais ce qui s’est passé hier mais je pense qu’ils n’ont pas été avertis à temps. Ils ont l’habitude d’éviter le contact avec les FARDC », explique l’une des sources.
Seulement quelques coups de feu ont retenti
Les sources sur place affirment qu’elles ont entendu quelques coups de feu avant que les rebelles ne déposent leurs armes et ne lèvent les mains en l’air.
»Ils n’ont opposé aucune résistance aux FARDC », indique l’une des sources qui ajoute que plus de vingt rebelles ont été capturés.
»Ils ont ensuite été conduits chez le commandant KOTAZO dans la localité de Luvungi », rapporte la même source.
Une source proche du mouvement RED-Tabara indique que plus de vingt combattants dont le chef d’Etat-major Melchiade BIREMBA ont été capturés par l’armée congolaise.
Selon elle, il s’agit, entre autres, de Viateur HABARUGIRA, le bras droit de BIREMBA, Trésor, Vianney, Charlès BINTUNIMANA, Nestor, Edouard, Jean Claude MINANI, Clovis, Isaïe, Vital, Désiré, Révérien, Salim NTAKIRUTIMANA et Sotaire.
Cette source craint que ces combattants ne soient transférés au Burundi.
L’existence du mouvement rebelle RED-Tabara a été mise en évidence après les manifestations de contestation du troisième mandat de Pierre NKURUNZIZA au Burundi en 2015.
Le gouvernement burundais accuse le président du parti MSD Alexis SINDUHIJE d’être le patron de ce mouvement rebelle qui a des bases en RDC.
»On m’accuse d’être à la tête d’une rébellion. C’est faux. Mais le jour où j’en créerai une, je l’assumerai. Mais je soutiens toute activité contre Nkurunziza, qu’elle soit armée, qu’elle soit pacifique, qu’elle soit même silencieuse », a répondu Alexis SINDUHIJE à un journaliste de la Deutsche Welles en janvier dernier tout en ajoutant qu’il était, de toute façon, en confrontation avec le gouvernement burundais qu’il juge illégal et illégitime.
