Burundi : un pays sans président de la République.

Depuis le lundi dernier, le Burundi n’a pas de président de la République après la mort de Pierre Nkurunziza.
La cour constitutionnelle, qui a le pouvoir de statuer sur la continuité au haut sommet de l’Etat dans une telle circonstance, a décidé que l’intérim n’était pas nécessaire.
 
Dans son arrêt du 12 juin 2020, la cour constitutionnelle décide « que l’intérim n’est pas nécessaire » et « qu’il faut procéder, le plus tôt possible, à la prestation de serment du Président élu en la personne de Monsieur Evariste NDAYISHIMIYE ».
 
Mais en attendant l’investiture d’Evariste Ndayishimiye qui est programmé pour ce jeudi au stade Ingoma de Gitega, le Burundi n’a pas de président de la République.
 
La Cour constitutionnelle estime que l’intérim accordé au Président de l’Assemblée Nationale par l’article 121 de la Constitution de 2018 n’est pas nécessaire parce qu’il n’y a pas d’élections présidentielles à préparer. 
La Cour constitutionnelle fait allusion à l’alinéa 6 de cet article qui stipule que « le scrutin pour l’élection du nouveau président de la République a lieu, sauf cas de force majeure constaté par la Cour constitutionnelle, dans un délai qui ne doit pas être inférieur à un mois et supérieur à trois mois depuis la constatation de la vacance ».  
 
Le cas, où le président de la République décède alors qu’un autre Président élu est en attente, n’a été prévu ni par la Constitution de 2005 ni par la Constitution de 2018 au Burundi.