Dix organisations de la société civile radiées par le ministère de l’intérieur.

        Le Forum pour le Renforcement de la Société Civile (FORSC), le FOCODE (Forum pour la Conscience et le Développement, l’ACAT (Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture), l’APRODH (Association Burundaise pour la Protection des Droits Humains et des Personnes Détenues), la PARCEM (Parole et Action pour le Réveil des Consciences et l’Evolution de Mentalité), AMINA (Amicale des Militaires en Non Activité), FONTAINE-ISOKO (Fontaine ISOKO de la bonne gouvernance pour un développement intégré), la SPPDF (Synergie des Partenaires pour la Promotion des Droits de la Femme), le RCP (Réseau des Citoyens Probes) et l’Association MAISON SHALOM sont provisoirement suspendus par l’ordonnance ministérielle numéro 530/1597 du 23/11/2015.

Ces associations soutiennent les mouvements insurrectionnels selon le ministère de l’intérieur

        « Ces associations ont déclenché un mouvement insurrectionnel en date du 26 avril 2015. », a indiqué l’assistant du ministre, Thérence Mbonabuca, avant d’ajouter que le sort de ces associations sera définitivement connu après les enquêtes diligentées par le procureur général de la République.
Selon le ministère de l’intérieur, ces associations ont contribué à la perturbation de la sécurité dans le pays.

Une mesure sans valeur comme elle est prise par un gouvernement illégal

        « Celui qui se déclare ministre de l’intérieur n’en est pas un comme d’ailleurs le gouvernement auquel il appartient. » souligne le délégué général du FORSC qui explique que toutes les mesures prises par un gouvernement illégal n’ont aucune valeur.
Vital Nshimirimana promet que les organisations de la société civile continueront de lutter contre le troisième mandat jusqu’à ce que Pierre Nkurunziza quitte le pouvoir.

En ce qui concerne les enquêtes évoquées par Thérence Mbonabuca, le délégué général du FORSC se dit étonné de constater que celui qui se déclare procureur général de la République n’est pas capable d’enquêter sur les massacres de la population civile et s’attaque aux associations qui ne demandent que le respect de la loi.