Dossier des LGBT du Burundi : Une bataille juridique à huis clos

Le public a été expulsé de la salle d’audience au cours du procès récemment tenu dans la capitale politique Gitega sur le dossier de la communauté LGBT du Burundi. Au cours du procès, le ministère public a requis jusqu’à 5 ans de prison à l’égard de 24 personnes pour leur implication présumée dans des actes d’homosexualité. (Le Mandat) 

Les peines dernièrement annoncées par l’Agence de presse Le Mandat comme constituant le réquisitoire du ministère public n’ont pas changé au cours de l’audience du 31 juillet dernier.  2 ans de prison pour 14 personnes accusées d’homosexualité ainsi que 5 ans de prison et 200 mille francs d’amende pour chacune de 10 personnes accusées d’homosexualité et d’incitation à la débauche. Le représentant du gouvernement a requis aussi la radiation de l’association MUCO.

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De son côté, la partie défenderesse a réclamé l’acquittement de toutes les 24 personnes parce que, selon elle, il n’y avait pas d’éléments matériels qui justifiait les accusations portées à leur encontre. Les avocats de la défense ont également demandé aux juges du tribunal de grande instance de Gitega de ne pas se prononcer sur le retrait d’agrément de l’association MUCO. Selon eux, l’association en question n’a jamais été poursuivie. Au cours du procès, la partie défenderesse a aussi réclamé la restitution des motos et des téléphones saisis le jour de l’arrestation d’une vingtaine de membres de la communauté LGBT.

Parmi les 24 personnes poursuivies, 14 sont toujours incarcérées dans la prison centrale de Gitega tandis que 10 ont bénéficié d’une liberté provisoire. Ces dernières étaient présentes au procès. Il faut signaler aussi que 2 personnes ajoutées sur la liste des prévenus dans le réquisitoire du ministère public ont été disculpées par le tribunal.

Le procès a été mis en délibéré. La décision du tribunal est attendu dans 60 jours au maximum après le procès c’est-à-dire avant la fin du mois de septembre.

Entretemps, une dizaine de membres de la communauté LGBT du Burundi, qui a fui le pays au début de l’affaire, est toujours en exil.

One thought on “Dossier des LGBT du Burundi : Une bataille juridique à huis clos”

  1. Je trouve qu’il faut réinstaurer la peine de mort pour punir de façon exemplaire ces gens qui veulent inverser les choses

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