Il a démarré sa visite d’une dizaine de jours en Belgique lundi. Selon les Nations Unies, le Rapporteur Spécial sur la situation des Droits de l’homme au Burundi a décidé de recueillir les informations cruciales auprès des parties prenantes dans ce pays européen comme le gouvernement du Burundi lui ferme la porte depuis environ une année. (Le Mandat)
Depuis sa nomination effective en avril 2022, le Rapporteur Spécial sur la situation des droits de l’homme au Burundi n’a pas accès au territoire de ce pays de l’Afrique centrale. Lors du renouvellement du mandat du Rapporteur Spécial en octobre dernier, le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies a regretté le manque de coopération du gouvernement burundais avec les mécanismes internationaux, y compris ce Rapporteur spécial Fortuné Gaetan Zongo. Selon le Conseil des droits de l’homme, « le Rapporteur Spécial a décidé de recueillir des informations de première main auprès de la diaspora burundaise et d’autres parties prenantes basées en Belgique. » Le Conseil ajoute que le Burkinabè effectue une visite officielle en Belgique du 15 au 25 mai 2023. Fortuné Gaetan ZOngo confirme, de son côté, que sa visite en Belgique a commencé lundi.
J’effectue depuis ce jour ma première visite en Belgique. J’envisage d’échanger avec les acteurs clés sur la situation des droits de l’homme au Burundi.
— Fortune Gaetan Zongo (@RS_Burundi) May 15, 2023
« J’aimerais saisir l’occasion du passage en cours du Burundi à l’Examen Périodique Universel pour aborder les questions liées à l’espace civique, au retour durable des réfugiés et à la lutte contre l’impunité pour les victimes de violations et d’abus des droits de l’homme depuis 2015″, a déclaré Zongo selon le Conseil des droits de l’homme de l’ONU.
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L’Exament Périodique Universel auquel Gaetan Zongo fait allusion a eu lieu le 4 mai dernier au Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Génève. L’adoption des recommandations adressées au Burundi, elle, a eu lieu le 10 mai lors de cette 43ème session de l’EPU. Les Etats ont recommandé au gouvernement du Burundi, entre autres, de mettre fin au harcèlement et à l’intimidation des journalistes et défenseurs des droits humains; d’enquêter sur les allégations d’exécutions extrajudiciaires, d’arrestations arbitraires, de torture et de disparitions forcées; de ratifier les conventions sur la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées; de garantir la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique; de désarmer les imbonerakure; de reconsidérer son retrait de la Cour Pénale Internationale; de combattre les discriminations et violences contre les femmes et personnes LGBTQI+; de décriminaliser les relations entre personnes de même sexe; de donner accès au Rapporteur spécial pour ce pays.
En plus d’indiquer que le Burundi a fait des avancées significatives, depuis l’Examen Périodique de 2018, sur les droits de l’homme et particulièrement sur les droits des femmes et des jeunes, le gouvernement devra répondre aux plus de 280 recommandations lui adressées lors de la 54ème session du Conseil des Droits de l’homme de l’ONU prévue en Septembre et Octobre 2023.
C’est à la même période que le Rapporteur Spécial sur la situation des droits de l’homme au Burundi Fortuné Gaetan Zongo, actuellement en tournée de travail en Belgique, présentera son rapport annuel au Conseil des droits de l’homme et à l’assemblée générale des Nations Unies.