Jusque dans la soirée de ce jeudi, le Général Alain Guillaume Bunyoni était toujours installé dans la résidence du Général Silas Ntigurirwa à Bujumbura selon nos sources. L’ancien premier ministre était parti deux jours avant les fouilles-perquisitions effectuées dans ses résidences parce que le cercle des Généraux, dont fait partie Alain Guillaume Bunyoni, était au courant de la planification de son arrestation plusieurs jours auparavant selon les mêmes sources. « Les Généraux avaient alors décidé que le Général Alain Guillaume Bunyoni se réfugie chez le Général Silas Ntigurirwa en attendant les négociations entre les deux parties. Le camp Ndayishimiye et le camp Bunyoni avaient comme médiateur le chef d’Etat-Major Général de l’armée burundaise Général Prime Niyongabo. » Mais, décidément, les deux camps n’ont pas réussi à trouver un compromis, signalent nos sources très proches du dossier. « Le président Evariste Ndayishimiye voulait que le Général Alain Guillaume Bunyoni soit emprisonné pour détournement des fonds publics et surtout pour atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat parce qu’il l’accusait d’avoir organisé un coup-d’Etat. Mais les Généraux n’étaient pas du tout d’accord avec Evariste Ndayishimiye. » Selon nos sources, les Généraux, eux, proposaient, jusque dans l’après-midi de ce jeudi, que le Général Alain Guillaume Bunyoni comparaisse devant le procureur général de la République mais qu’il rentre ensuite chez lui. « Non. S’il se présente, je l’emprisonne. » Répliquait le Général Evariste Ndayishimiye selon ces sources. « Ce bras de fer ne durera pas longtemps. »
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