Le cadavre d’Aloys Singirincuti alias Numa a été enterré la semaine dernière aux alentours du site « Ku mase » au bord du lac Tanganyika. La famille du veilleur de l’université du Burundi avait perdu sa trace depuis le 27 février dernier. Les agents du Service National de Renseignement sont suspectés de l’avoir assassiné. (Le Mandat)
Le jour où il a été porté disparu, Aloys Singirincuti alias Numa avait été appelé au téléphone par son ami Anaclet, un agent du Service National de Renseignement. Selon les informations recueillies auprès de nos sources du campus Mutanga où Numa travaillait comme sentinelle, depuis cette journée du 27 février, personne ne l’a revu. « Anaclet lui a demandé de le rejoindre au centre-ville pour partager un verre mais il n’est plus revenu. »
Après sa disparition, la famille de Numa a demandé l’intervention des autorités de l’université du Burundi et de la police mais il n’a pas été retrouvé.
Nos sources nous ont affirmé que le corps en état de décomposition d’Aloys Singirincuti alias Numa a été découvert la semaine dernière dans les environs du lieu communément appelé « Ku mase ». Les administratifs de cette localité du quartier industriel de la zone Ngagagara située dans la commune Ntahangwa en mairie de Bujumbura ont pris la décision d’enterrer immédiatement le cadavre au bord du lac Tanganyika selon toujours nos sources.
Sa femme passée à tabac au campus Mutanga
Au cours de cette semaine, la femme d’Aloys Singirincuti a été grièvement blessée par les civils chargés de la sécurité du campus Mutanga. « Elle était venue réclamer un million de francs burundais que l’université du Burundi donne à la famille pour les obsèques d’un travailleur qui décède. Mais les chargés de sécurité l’ont battue et elle est rentrée bredouille. » Nous rapporte l’une de nos sources au campus Mutanga.
Nous n’avons pas pu joindre le recteur de l’université du Burundi Audace Manirabona. Mais, certains travailleurs du campus Mutanga de l’université du Burundi demandent que la famille d’Aloys Singirincuti ait accès à tout ce que la loi lui autorise et que la justice retrouve les auteurs de cet assassinat pour les juger.
Nous n’avons pas pu joindre l’agent du Service National de Renseignement Anaclet ainsi que les responsables de ce service.
Aloys Singirincuti alias Numa, le veilleur de l’université du Burundi assassiné, était un militant du parti au pouvoir, le CNDD-FDD. Il habitait la zone Cibitoke mais il était originaire de la commune Ruhororo de la province Ngozi.
Le Burundi est devenu un cimetière à ciel ouvert.