La sécurité est totale dans le pays mais il faut toujours être vigilant selon le porte-parole du gouvernement du Burundi. Au cours d’une conférence publique animée par les porte-paroles des différentes institutions, Prosper Ntahorwamiye a dit que le couvre-feu évoqué par le RED-Tabara vers la fin du mois de septembre n’est qu’une intimidation. (Le Mandat)
Le mouvement de la Résistance pour un Etat de Droit (RED-Tabara) a fait la déclaration en question le 25 septembre dernier. « RED-Tabara demande à nos concitoyens de ne pas emprunter les routes nationales après 18h pour ne pas se retrouver entre deux feux’’, indiquait ce communiqué du mouvement rebelle qui dressait un bilan des affrontements avec l’armée régulière dans la localité de Cogo située à Mugamba, l’une des communes de la province Bururi.
#Urgent – Communiqué sur les combats entre les résistants de @Red_Tabara et l’armée du @CnddFdd d’hier soir le 24/09/2021 à #Cogo commune #Mugamba, province #Bururi.#Burundi pic.twitter.com/vJHmJQDgHr
— RED Tabara (@Red_Tabara) September 25, 2021
Répondant aux questions relatives à ces déclarations du mouvement RED-Tabara, Prosper Ntahorwamiye a dit que la plupart des participants à la conférence publique ont passé la nuit à Karuzi, une province du Centre-Ouest où a été organisée cette séance des questions et des réponses. « La plupart d’entre vous sont venus de Bujumbura et il y a ceux qui sont arrivés hier après 18 heures. Donc, la sécurité est totale dans le pays. Mais tout n’est pas rose parce qu’on n’est pas au paradis. Les malfaiteurs sont toujours là mais ils doivent être combattus », a déclaré le secrétaire général du gouvernement du Burundi. Prosper Ntahorwamiye estime toutefois que les déplacements nocturnes ne sont pas à encourager. « Mais, comme vous le savez, même en temps de paix, ce n’est pas bien de circuler pendant la nuit parce que la nuit c’est la nuit. Un pneu de ton véhicule peut éclater et te causer des ennuis. Tu peux croiser des voleurs ». Selon le porte-parole du gouvernement, les déclarations du mouvement RED-Tabara ne sont que des intimidations.
Le RED-Tabara a été qualifié de groupe terroriste par Ndayishimiye
Au cours de la 76ème session de l’assemblée générale de l’ONU, le président de la République du Burundi a appelé la communauté internationale à l’aider à combattre le mouvement RED-Tabara. Evariste Ndayishimiye s’est dit « préoccupé par la prolifération du terrorisme dans la sous-région dont les responsables sont l’ADF et le RED-Tabara ». Dans son discours, le chef de l’Etat burundais estime que pour combattre ces rebelles, il faut une stratégie commune, adéquate et efficace. La participation du président Evariste Ndayishimiye à cette réunion des Nations Unies a été précédée par des lancements d’obus sur l’aéroport international Melchior Ndadaye.
C’est le RED-Tabara qui a attaqué l’aéroport
Le mouvement rebelle a revendiqué les tirs d’obus du 18 septembre qui ont atteint l’aéroport de Bujumbura la veille du départ du président Evariste Ndayishimiye à New York.
#Communiqué sur le #bilan des combats violents entre les résistants de @Red_Tabara & des militaires du @CnddFdd qui ont débuté hier vers 23h à l’aéroport international de #Bujumbura, #Burundi et qui se poursuivent dans la forêt de la #Rukoko. pic.twitter.com/0LlygTvlXY
— RED Tabara (@Red_Tabara) September 19, 2021
Selon la Radio Publique Africaine, au total, 5 obus ont atteint la cible sans faire de dégâts. Ce mouvement a visé l’aéroport de Bujumbura par des tirs d’obus plus d’un mois après l’extradition de ses 19 combattants au Burundi.
Les 19 combattants ont été extradés via le MCVE
Sous la supervision du MCVE, le Mécanisme Conjoint de Vérification Elargi de la CIRGL, le Rwanda a extradé les 19 combattants du mouvement RED-Tabara au Burundi le 30 juillet 2021. Ces 19 rebelles burundais avaient été arrêtés le 29 septembre 2020 sur la frontière burundo-rwandaise, côté rwandais, selon l’armée rwandaise. Avant leur arrestation, des combats entre ce mouvement et les forces régulières burundaises étaient signalés depuis plusieurs jours dans plusieurs provinces sur le territoire burundais.