Certains cadavres jonchaient encore les rues de la zone Nyakabiga dans la matinée de ce samedi.
La population accuse la police d’avoir massacré ces civils innocents dont certains ont été arrêtés ailleurs.
Certains habitants de Nyakabiga parle d’une vingtaine de morts depuis la journée de ce vendredi.
Certaines victimes ont été assassinées alors qu’elles s’étaient enfermées chez elles.
Dans plusieurs zones de la ville de Bujumbura comme Nyakabiga, Musaga, Bwiza et Ngagara les policiers y ont imposé un blocus depuis vendredi.
« Nous ne pouvons pas sortir de chez nous. C’est impossible, la police est devant la porte et ça tire de partout. » témoignait un habitant de Nyakabiga ce vendredi.
D’autres ont été obligés par la police de s’allonger par terre avant de leur tirer une balle dans la tête.
Il est pour le moment difficile d’avoir le bilan de la zone Musaga, le principal lieu d’affrontements entre un groupe armé et les forces de l’ordre à l’aube de ce vendredi.
Mais, pendant la soirée, les exécutions y ont également été signalées.
« Il y a deux cadavres devant chez nous. » a affirmé ce Samedi matin un habitant du quartier Kinanira qui ajoute qu’ils vont mourir de faim parce qu’ils ne peuvent pas sortir de chez eux depuis vendredi.
L’attaque des Camps militaires de Vendredi
Le porte-parole de l’armée colonel Gaspard Baratuza donne un bilan de
12 insurgés tués, 20 insurgés capturés et 5 militaires blessés dans cette attaque qui a débuté à l’aube.
Colonel Gaspard Baratuza indique que les insurgés voulaient récupérer les armes dans les camps attaqués pour ensuite aller libérer certains prisonniers dans certaines prisons.
Plusieurs armes ont été emportées par le groupe armé selon d’autres sources.
Selon les mêmes sources, 4 militaires et 3 insurgés ont péri dans cette attaque qui a visé le camp militaire de Ngagara, le Camp Base, l’ISCAM (Institut Supérieur des Cadres Militaires) à Bujumbura.
Une autre attaque d’un groupe armé a été signalé à Mujejuru en commune Mugongo-Manga dans la province de Bujumbura dans la même petite matinée de vendredi.
Cependant, les armes ont continué de retentir dans la ville de Bujumbura au cours de toute la journée de vendredi et dans la soirée.
Le jeudi était également sanglant
La police avait également tué 5 jeunes gens dans le quartier Mutakura de la zone Cibitoke dans la matinée de jeudi.
Les habitants de ce quartier affirment que les policiers les ont trouvés dans une même parcelle avant de les exécuter par balles en pleine rue.
Les policiers disaient les soupçonner d’avoir participé à une attaque à la grenade sur une position policière dans la nuit de mercredi, signale un habitant de ce quartier.
De son côté, le porte-parole adjoint de la police avait indiqué que les enquêtes en cours détermineront si ces jeunes étaient innocents ou pas.