Mercredi, le 24 avril 2024, le parti CNDD-FDD a organisé une conférence de presse que l’agence de presse « Le Mandat » avait annoncée dans son article du 8 avril dernier. La plupart des journalistes ont été informés, dans l’après-midi de mardi, de cette activité qui s’est tenue le lendemain à Ngozi, l’une des provinces du Nord du Burundi. Au cours de cette conférence de presse, Révérien Ndikuriyo a répondu à plusieurs questions dont celle liée aux « machettes ». (Le Mandat)
Sur la distribution des machettes évoquée dans le pays, le secrétaire général du parti CNDD-FDD est revenu sur l’article qui avait été publié par l’agence de presse « Le Mandat » ainsi que son communiqué de mise sous embargo.
Le patron du parti au pouvoir au Burundi a également répondu à d’autres questions liées à la vie du pays comme nous l’avions annoncé dans l’article sur la réunion de certains ténors du CNDD-FDD.
Les enlèvements et les exécutions
Révérien Ndikuriyo a énuméré différents types de conflits signalés dans la société pour répondre à la question liée aux enlèvements des citoyens pour une destination inconnue et les assassinats. Le secrétaire général du CNDD-FDD a banalisé la problématique des disparitions forcées et des cadavres découverts dans le pays après l’enlèvement des victimes par les agents des services de l’Etat.
La hausse excessive des prix
Le secrétaire général du parti présidentiel propose des séances de sensibilisation de la population. Il estime que certains Burundais ont refusé de pratiquer l’agriculture. Ainsi, selon Révérien Ndikuriyo, le petit effectif d’agriculteurs ne parvient pas à satisfaire la demande des consommateurs dont le nombre s’accroît de plus en plus. « Lorsque les prix des denrées augmentent, les producteurs sont contents. C’est difficile à dire. De leur côté, les acheteurs se lamentent. La question est de savoir si le consommateur a les moyens pour faire face à cette montée des prix. »
Le chômage des jeunes
Révérien Ndikuriyo a expliqué que la question a été analysée au cours de la réunion du comité central du parti CNDD-FDD les 22 et 23 avril 2024. Selon le comité central du parti présidentiel, 45 mille tonnes de café seront produites dans le pays pendant les 4 ans à venir. Le CNDD-FDD envisage aussi qu’en deux ans, l’usine FOMI soit capable d’exporter 500 mille tonnes d’engrais pouvant faire rentrer environ 450 millions de dollars au pays. Dans 5 ans, un million de tonnes d’avocats produits va également rapporter au pays un milliard de dollars américains selon ces leaders du parti au pouvoir. Le secrétaire général du CNDD-FDD estime que, par exemple, le projet de plantation des avocats réduira considérablement le chômage dans les années à venir parce que les investisseurs étrangers implanteront des usines de transformation dans le pays. « Pour déplacer un million de tonnes d’avocats vers l’océan, nous aurons besoin de camions dont l’effectif est compris entre 600 et 1000. Combien de chauffeurs ? Voilà c’est cela la création d’emplois. »
Cette exportation des engrais, des avocats et du café permettra aussi la stabilisation de la monnaie burundaise selon le secrétaire général du parti CNDD-FDD Révérien Ndikuriyo.
L’instauration du système d’un parti unique
Révérien Ndikuriyo estime que la disparition des autres partis politiques est un succès pour le parti au pouvoir. Pour lui, cela signifierait que les membres de ces partis auraient apprécié les projets du parti CNDD-FDD et y auraient adhéré. Révérien Ndikuriyo estime que même les évêques de l’église catholique, qui ont fait ces critiques, seraient contents si les églises protestantes disparaissaient. Révérien Ndikuriyo n’a pas évoqué la persécution des partis politiques de l’opposition et de leurs membres par le parti au pouvoir.
Le code électoral
Plusieurs partis de l’opposition accusent le parti au pouvoir de n’avoir pas considéré leurs propositions lors de l’amendement du code électoral dont le projet de loi a récemment été adopté dans les deux chambres du parlement burundais. Sur cette question, le secrétaire général du parti CNDD-FDD estime que le gouvernement n’était pas obligé de prendre en considération toutes les propositions d’une quarantaine de partis politiques. Révérien Ndikuriyo a insisté sur la caution de 100 millions de francs burundais exigés pour les candidats aux présidentielles. « La caution de 100 millions n’est pas du tout énorme. On ne se présente pas au poste de président de la République par plaisanterie. Qu’ils collectent cette somme auprès de leurs membres. Ce n’est pas beaucoup. »
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Dans la conférence de presse tenue à Buye, l’une des collines de la commune Mwumba, en province Ngozi, Révérien Ndikuriyo a également annoncé le retour du Service Militaire Obligatoire. Il durera 2 ans pour les élèves qui auront terminé l’école secondaire, avant d’accéder à l’enseignement supérieur ou d’embrasser une carrière selon les décisions prises par le comité central du parti au pouvoir.