Les rebelles burundais basés en République Démocratique du Congo se sont repliés vers le Sud du Sud-Kivu suite à la pression militaire de la coalition FARDC-FDNB selon le récent rapport des experts des Nations Unies. Ces experts indiquent que, ces derniers mois, l’armée burundaise s’est focalisée sur les FNL pour les liens entre leur chef d’Etat-Major avec l’ancien premier ministre détenu depuis avril. (Le Mandat)
Dans son rapport de décembre dernier, le groupe d’experts de l’ONU en RDC a indiqué qu’après avoir longuement traqué le mouvement RED-Tabara par le passé au Sud-Kivu, « les opérations FDNB-FARDC se sont plutôt concentrées sur les FNL à partir du mois de septembre 2022 ». Selon ces experts, « plusieurs sources ont rapporté que ce changement de cible faisait suite à des contacts entre le leader des FNL, Nzabampema, et l’ancien Premier Ministre de la République du Burundi, Alain-Guillaume Bunyoni ».
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Dans leur rapport final présenté au Conseil de Sécurité le 19 juin, ces experts des Nations Unies sur la RDC évoquent, cette fois, un rapprochement entre les seuls groupes armés burundais basés en République Démocratique du Congo. « La FDNB a continué à progresser vers le Sud à la poursuite de la Résistance pour un Etat de Droit (RED-Tabara) et des Forces Nationales de Libération (FNL), ces dernières étant le seul groupe ayant été attaqué. La coalition FDNB- FARDC a affronté les FNL, entre janvier et mars 2023, dans le secteur d ’Itombwe, territoire de Mwenga. Après le dernier combat en date, fin mars, des éléments du FNL dirigés par Aloys Nzabampema sont allés vers le Sud en direction du secteur de Lulenge, plus proche des positions de la RED-Tabara. »
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Selon le même rapport, les groupes armés ont continué à établir des alliances ou des accords de coopérations au Sud-Kivu, dans le but de combattre la coalition FDNB-FARDC ou, au contraire, de collaborer avec elle contre la RED-Tabara ou les Twirwaneho et le le M23. « En particulier, depuis fin 2022, le CNRD [Conseil National pour le Renouveau et la Démocratie] et d’autres groupes Maï-Maï, tels que les Maï-Maï Kapapa et les Maï-Maï Kijangala, ont tenu plusieurs réunions pour coordonner les activités et la collaboration avec la coalition FDNB-FARDC et les Gumino contre la RED-Tabara. Plus généralement, il semble que de nombreux groupes Maï-Maï se sont rangés du côté de la coalition FDNB-FARDC par souci d’auto-préservation. »
Les experts de l’ONU sur la RDC indiquent qu’en revanche, les FNL et la RED-Tabara se sont rapprochées en raison de la pression militaire à leur encontre dans la province du Sud-Kivu située à l’Est de la République Démocratique du Congo.