Les Etats-Unis d’Amérique ouvrent leurs frontières et aux « loyalistes » et aux « rebelles » du Burundi

Les Etats-Unis d’Amérique ont décidé de lever les sanctions à l’égard de 11 Burundais ce lundi. Parmi eux, figurent les hautes autorités du pays et les opposants au régime CNDD-FDD. Comme le pays de l’oncle Sam considère qu’il y a une évolution positive, surtout sur le plan politique, tous ces Burundais sont désormais autorisés à franchir le territoire américain.

C’est l’interdiction de voyager aux Etats-Unis d’Amérique, depuis six ans, qui gênait particulièrement ces onze Burundais.

L’interdiction de commercer sur le territoire américain et le gel des avoirs, que prévoyaient aussi ces sanctions, affectaient peu ou pas le premier ministre Alain Guillaume Bunyoni, Gervais Ndirakobuca alias Ndakugarika, le chargé de missions à la présidence Godefroid Bizimana, l’agent du service national de renseignement Joseph Mathias Niyonzima alias Kazungu, le « putschiste de 2015 » Godefroid Niyombare, l’autre « putschiste de 2015 » Léonard Ngendakumana, et le président du MSD Alexis Sinduhije. Le huitième sur la liste, Cyrille Ndayirukiye, est déjà décédé.

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Les officiers de l’armée burundaise Marius Ngendabanka et Ignace Sibomana ainsi qu’Edouard Nshimirimana, leader des rebelles des Forces Populaires du Burundi (FPB), porté disparu, ont  également vu leurs sanctions levées par les Etats-Unis d’Amérique.

Selon le président des Etats-Unis d’Amérique Joe Biden, « la situation du Burundi a considérablement changé avec les événements de l’année dernière, y compris le transfert de pouvoir à la suite des élections de 2020 qui a considérablement diminué la violence et la poursuite des réformes par le président Ndayishimiye dans plusieurs secteurs dont la lutte contre la traite des personnes, les réformes économiques et la lutte contre la corruption ». Les Etats-Unis d’Amérique estiment, cependant, qu’une société civile solide est essentielle à la construction d’un avenir pacifique et inclusif au profit du peuple burundais. Ils promettent de soutenir les défenseurs des droits humains, les médias indépendants et d’autres groupes de la société civile qui promeuvent la transparence et la responsabilité des responsables de corruption, de violations des droits humains et d’abus. Les États-Unis continueront aussi de faire pression sur le gouvernement pour qu’il améliore la situation des droits de l’homme à travers, entre autres, la collaboration avec le nouveau rapporteur spécial des Nations Unie des droits de l’homme pour le Burundi signale le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken.

Ces sanctions, qui viennent d’être supprimées pour onze Burundais, avaient été prises progressivement depuis l’année 2015 par les Etats-Unis d’Amérique après le déclenchement de la crise liée au troisième mandat contesté du président Pierre Nkurunziza.