Convergences divergentes d’Arusha II








Les points divergents et convergents des protagonistes d’Arusha occupent presque tout le document présenté par le facilitateur ce jeudi. Cependant, la plupart de ce qui est considéré comme convergence se retrouve de l’autre côté comme divergence.

        
        La reconnaissance des droits politiques, économiques et sociaux de tous les burundais est présentée par Benjamin William Mkapa comme un point sur lequel les participants aux pourparlers sont convergents. 
Mais de l’autre côté, au niveau des points divergents, figure l’application et respect des libertés fondamentales des individus et des groupements légalement enregistrés, comme la liberté d’association, de réunion, d’expression et de circulation. 

Etonné, un analyste estime qu’il n’y a aucune différence entre les deux points. ‘’C’est absurde

de plaider pour un droit et de le rejeter dans un autre paragraphe.’’, explique-t-il.


        Selon cet analyste, il est également incompréhensible de converger sur le renforcement des partis politiques et refuser, en même temps, l’ouverture de l’espace politique.

        La création d’un environnement sûr et favorable au retour et à la réintégration des réfugiés et exilés politiques est un autre point de convergence au moment où un point, qui va dans le même sens, se trouve au niveau des divergences. Il s’agit de l’exhortation au gouvernement à garantir la sécurité personnelle et la protection des biens appartenant aux acteurs politiques qui sont de retour d’exil.


        L’analyste indique aussi que l’engagement à mettre un terme à l’impunité et à rejeter toutes formes de violence évoqué au niveau des points convergents est contredit de l’autre côté où les parties au dialogue divergent sur la promotion du désarmement des civils et groupes armés illégaux.

‘’Il y a beaucoup de contradictions dans ce document du facilitateur.’’, lance l’analyste.


        Enfin, selon cet analyste, il est évident que les parties au conflit ne sont pas au complet à Arusha puisque le troisième mandat de Pierre Nkurunziza, qui est l’un des nœuds de la crise actuelle, n’a été mentionné nulle part.